Retour sur le centenaire d’Itsuo Tsuda

Une rencontre exceptionnelle

centenaire itsuo tsudaDimanche 16 novembre 2014  s’est achevé ce qui restera un moment exceptionnel, à la fois hommage à un écrivain et fruit du travail de toute une école.

L’événement autour d’Itsuo Tsuda aura réuni durant un week-end plusieurs centaines de personnes dans un lieu spécialement préparé pour l’occasion. Le dojo Tenshin qui fêtera prochainement ses trente années d’existence s’est transformé durant ces derniers mois pour accueillir le centenaire de la naissance d’un homme dont l’œuvre résonne plus que jamais.

Les séances matinales d’Aïkido et de Katsugen Undo conduites par Régis Soavi ont permis la rencontre de plusieurs groupes créés par d’anciens élèves d’Itsuo Tsuda. L’espace tatamis pourtant conséquent avait rarement accueilli autant de pratiquants venus spécialement de plusieurs pays d’Europe.

Les rencontres

Les points d’orgue de ces journées furent les rencontres autour des témoignages de quatre anciens élèves de Maître Tsuda :  Kika Juan, Bruno Vienne, Jean-Marc Arnauve et Régis Soavi. Ils permirent à ceux qui ne l’ont pas connu de rendre vivant l’écrivain à travers l’influence qu’il a pu avoir sur la vie des intervenants comme sur celle de beaucoup d’autres.

Vous pouvez revoir la rencontre avec Kika Juan et Bruno Vienne :

 Ainsi que la  rencontre avec Régis Soavi  et Jean-Marc Arnauve :

Les expositions

Outre ces moments privilégiés, le public présent a pu apprécier de près 32 calligraphies originales qui sont autant de traces laissées par Itsuo Tsuda, qui nous ont permis de (re)découvrir entre autre certains passages de Tchouang Tseu, de Lie Tseu ou du Yi-King. (Mise à jour 2015 : un livre est en préparation)exposition calligraphie

Dans l’espace dojo où étaient réunies les calligraphies, un court texte inédit écrit pour l’occasion par l’écrivain et metteur en scène Yan Allegret fut donné à entendre aux visiteurs… « De la liberté de pensée à la liberté intérieure »:

A (re)écouter:

A lire: version pdf du texte : Yan Allegret de la liberté de pensée à la liberté intérieure

A côté, l’exposition de photographies, une cinquantaine de magnifiques tirages présentés par Jérémie Logeay, a été très appréciée:

expo photo 1

Projections

Le film-évocation du parcours d’Itsuo Tsuda, réalisé par Antonietta Roberto, a remporté un franc succès, permettant de se plonger dans l’ambiance de l’époque:

Le public a également assisté à la projection d’un film inédit datant de 1968, rares images d’un film 8 mm découvertes dans les archives d’un pilote d’Air France ayant pratiqué avec Itsuo Tsuda.

cœur de ciel purA l’occasion de ce week-end fut dévoilé un ouvrage posthume réalisé à partir de textes inédits et intitulé « Cœur de ciel pur », le livre est paru aux éditions Courrier du livre (Mise à jour 2015: disponible ici).  Disponible ce week-end en avant-première, il sera en librairie au premier trimestre 2015. Les éditions Yume ont aussi présenté les premières traductions autorisées en langues anglaise et italienne des premiers tomes écrits par le philosophe, on pouvait se procurer: « The Non-doing » (T. 1), « The Path of less » (T. 2) et « Il Non fare » (T. 1) (Mise à jour 2015 : disponible ici). Ces traductions se poursuivent et les prochains tomes seront édités dans les années qui viennent.

Parmi les nombreux visiteurs, nous avons eu l’immense plaisir de recevoir Madame Noro, de l’entendre nous parler des liens qui les unissaient, Maître Noro et elle-même, à Maître Tsuda et Madame Tsuda. Jacques Muguruza Sensei était également présent, ainsi que M. et Mme Greslé qui ont bien connu Itsuo Tsuda lorsqu’ils pratiquaient au Hombu dojo à Tokyo dans les années soixante. Nous avons aussi croisé l’auteur du blog « paresse martiale » qui a fait un compte-rendu de sa visite sur son site. Nous profitons également de cette occasion pour remercier M. Léo Tamaki qui avait amicalement annoncé l’événement sur son blog il y a quelques semaines.

Cet événement-hommage aura permis à tous les visiteurs de ressentir l’intensité, la richesse du parcours d’Itsuo Tsuda et la vivacité de ce qu’il nous a laissé : des traces, des indices qui ouvrent à tous la possibilité de prendre un chemin qui mène vers la liberté intérieure et l’autonomie.